Maîtrisons la consommation énergétique et mobilisons toutes les énergies renouvelables

Dans le débat qui s’est instauré sur le projet de centrale à gaz de Guipavas, la CLCV considère que la question première n’est pas « comment sécuriser l’approvisionnement de la Bretagne ? » qui ne se pose que quelques jours par an, mais plutôt « veut-on réellement réduire la consommation d’électricité et comment ? ». En effet, si notre région ne produit que 8% de l’électricité qu’elle consomme (mais d’autres régions françaises ne font pas mieux), sa consommation électrique ne cesse d’augmenter (+ 20 % entre 2000 et 2009) et les prévisions de 2011 à 2020 sont encore à la hausse. Où s’arrêtera-t-on ?

Or les consommateurs (propriétaires en pavillonnaire, propriétaires ou locataires en collectif) n’ont pas nécessairement le choix de leur mode de chauffage; ils sont souvent prisonniers des décisions des lotisseurs ou de leurs propriétaires. Les locataires qui connaissent la précarité énergétique et ont du mal à chauffer leur logement ou payer leurs charges le savent bien.

Aussi, pour garantir réellement l’avenir, la CLCV du Finistère préconise :

  • de freiner le développement du chauffage électrique et des pompes à chaleur par le biais des règlements de construction et des plans climat-énergie territoriaux
  • de recourir à toutes les économies d’énergie possibles (éclairage nocturne des magasins, zones d’activités, voies publiques, aéroports…)
  • de mobiliser et soutenir toutes les sources d’énergie renouvelables permettant  de répondre cumulativement à la demande : éoliennes terrestres, off-shore et flottantes, énergie hydraulique, hydroliennes, photovoltaïque, méthanisation des déchets, filière bois…

La CLCV estime que par rapport à ces solutions alternatives, le projet de centrale à gaz de Guipavas, alimentée par un combustible fossile importé dont nous ne maitrisons ni le prix ni l’approvisionnement, et qui par ailleurs est surdimensionnée pour des raisons de rentabilité (elle est annoncée pour 4000 heures de fonctionnement au lieu des 300 heures nécessaires en appoint) n’apporte pas les garanties environnementales nécessaires. Elle préconise que soit plutôt étudiée la mise en œuvre d’unités de biomasses sur le département, dont une à Brest au port ou au Spernot et reliée au réseau de chaleur. Enfin la ligne à très haute tension devant relier Lorient à Saint Brieuc devra être étudiée avec soin et enterrée pour ne pas nuire à l’environnement.

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